On Ruffet le match #17 – L’amour, c’est du sport

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Sébastien Ruffet ©Hugo Cappa

Ah l’amour ! En cette semaine de Saint-Valentin et de festival « Strasbourg Mon Amour », j’ai eu envie de laisser parler le romantique qui est en moi. De laisser les protège-tibias au vestiaire, d’enfiler mes plus beaux mocassins et de troquer mon survet’ pour une petite veste en velours côtelé.

Oui, bon, de faire mon Julien Stéphan quoi.

Ah ce qu’on les aime nos joueurs ! Avec leurs défauts, leurs égos, leurs quelques qualités. Ils sont attachants, même quand ils sont chiants. « Attachiants », comme dirait ma femme. Ils ne sont pas toujours là quand on a besoin d’eux, mais ils savent rendre ce qu’on leur
donne une fois sur le terrain.

Gérer les temps faibles

Un couple c’est un peu pareil : il y a des temps forts et des temps faibles. On dit toujours qu’il faut savoir gérer les temps faibles pour ne pas perdre une rencontre. On se rend parfois coup pour coup, il y a des tacles qui se perdent, et puis il y a des moments de grâce, des gestes inattendus qui vous mettent des étoiles dans les yeux. Ça laisse des traces comme un coup de crampon sur la malléole, mais ça prend aussi jusqu’au plus profond de son âme. Les moments de doute sont effacés par des joies inexplicables et surprenantes.

Et quand il faut changer d’équipe – parce que ça arrive – on reconstruit les mêmes schémas, faits de sourires, de découverte, d’incompréhensions et de non-dits. On boit des coups, on passe des soirées incroyables, on s’endort sur le canapé…

Et puis il faut toujours se supporter. Vous savez maintenant que j’aime les doubles sens. Se supporter, qui consiste déjà à accepter que l’autre fasse ses trucs sans que ça soule trop. Mais aussi se supporter l’un l’autre, dans l’idée d’apporter son support. Encourager quand ça va mal. Être content pour l’autre quand ça va bien. Lui faire comprendre qu’on est fier. Parce qu’au final, quelle que soit la durée du match, on joue toujours l’un pour l’autre, et jamais l’un contre l’autre.