On Ruffet le match #38 La 4e dimension

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Sébastien Ruffet ©Hugo Cappa

Les dernières semaines ont été riches en rebondissements et changements du côté de notre bon vieux Racing club de Strasbourg. Tout le monde ne voit pas d’un bon œil l’arrivée d’un puissant actionnaire étranger – BlueCo – avec ce doute permanent du « pourquoi vient-il à Strasbourg ? » La peur de perdre l’âme, de perdre ces valeurs de retour avec la reconstruction du club par Marc Keller depuis le CFA2. Mais pour l’heure, Marc est toujours là, et se porte en garant de ce qui a fait la force de cette #GenerationRacing, pour reprendre un petit élément marketing.

On peut aussi voir la chope à moitié pleine, et se dire qu’avec quelques moyens supplémentaires, le RCSA va enfin pouvoir regarder un peu plus haut, venir s’installer plus durablement dans une première moitié de classement qui offrirait quelques frissons à venir titiller une place européenne de temps en temps. Avec la rénovation du stade de la Meinau, qui va forcément avoir un petit impact le temps des travaux, on peut se dire que d’ici trois, quatre ans, Strasbourg peut (re)devenir une place forte du football français.

Sortir des frontières

Pour bien marquer le coup de changement de sphère, il fallait un coach qui parle à l’international. Sans remettre en question – au contraire ! – le travail de Laurey, Stephan ou Antonetti, la « marque » Racing devait pouvoir s’exporter un peu plus facilement, afin de séduire en dehors des limites de l’Hexagone. Et quand je dis séduire, je pense au recrutement. La cellule si bien menée par Loïc Désiré a démontré son savoir-faire, en dénichant de jeunes talents français de grande qualité ces dernières années. Elle va pouvoir élargir ses horizons.

En fait, il y a en ce moment autour de la Meinau une sorte d’excitation contrôlée. Les exemples de Nice ou, pire, Bordeaux, montrent que l’arrivée d’un actionnaire a priori puissant n’est pas toujours une garantie de succès. On sait aussi que Patrick Vieira n’a pas encore totalement convaincu en tant que coach, même si ses équipes ont affiché une volonté de jeu et de possession. Alors oui, tout peut basculer du bon côté : une cellule de recrutement qui déniche les profils précisément voulus, le coach qui peut mettre en place ses idées jusqu’au bout, des moyens pour y arriver, et des résultats qui suivent. C’est possible. C’est souhaitable. Jetzt geht’s los !