Enfin, on va pouvoir tenir l’injonction de santé publique concernant notre consommation de fruits et légumes. Parce que franchement, ça va deux minutes de tourner avec des carottes, des choux et des poireaux. Enfin un peu de diversité ! Pour cela, l’asperge a marqué un tournant dans la saison. Elle a accompagné le printemps, et elle a rapidement été elle-même accompagnée de la rhubarbe, qui annonce la fraise, qui annonce le melon… J’ai hâte !
Si une pomme par jour éloigne le médecin – à condition de bien viser – on a aussi envie d’autre chose. Je guettais avec gourmandise la floraison des mirabelliers, des cerisiers, et mon petit doigt me dit que ce sera une belle année, et que malgré les orages, tout sera bien qui finira bien.
Ça ne coûte pas plus cher de bien manger
Avec le beau temps, et la technique affûtée de nos agriculteurs, on a rapidement du choix, et je voulais aussi attirer votre attention sur une donnée importante : le prix. J’étais l’autre jour dans un supermarché en Alsace, dans une grande zone commerciale. J’ai eu le sentiment que certains consommateurs prenaient par réflexe des produits venus d’Espagne, car ils ont la réputation d’être moins chers. L’inflation galopante est une réalité terrible pour de nombreux Alsaciens, mais j’ai regardé de plus près et surprise (ou pas) : les produits français, et alsaciens, ne sont pas toujours plus chers. Au même prix, j’ai donc pris des fraises de France, cueillies mûres (elles sont intégralement rouges). À la ferme, les tomates arrivent aussi à des prix compétitifs.
Prenez le temps de regarder, de comparer. Si l’argument du prix s’entend sans problème, je me dois aussi de défendre nos producteurs alsaciens qui font tout pour que le panier moyen ne s’envole pas. Alors, cinq fruits et légumes alsaciens par jour, c’est possible. Et non, les knacks, ça ne compte pas.
