On Ruffet le match – Point de vue

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Sébastien Ruffet ©Hugo Cappa

Il me faut une chronique un peu plus optimiste que la semaine dernière – marquée du sceau du Blue Monday pour les retardataires. Ce n’est pas du côté de la météo que j’ai trouvé du réconfort. Et après tout… pourquoi pas ? Il suffit parfois de changer un tout petit peu son regard.

Des pluies verglaçantes, c’est embêtant pour aller au boulot, mais bizarrement, les enfants se sont réjouis de voir les transports scolaires à l’arrêt. La neige, c’est froid, ça vous glisse dans le cou, vous file des frissons, mais bizarrement, les enfants, eux, se jettent dedans et ne voient pas le problème de rentrer mouillés de la tête aux pieds.

Quand vous êtes devant votre écran à essayer de trouver un peu d’imagination pour rédiger votre compte rendu, votre mail ou votre chronique, les enfants, eux, sont déjà en train de vivre les aventures de Rikiki part au Champ du Feu. Quand on fait défiler nos actualités moroses sur nos smartphones, les enfants, eux, redécouvrent le champ des possibles de Astérix, Gaston Lagaffe et autres Luffy plus contemporains.

Un avenir à partager

Mais ne nous y trompons pas. Derrière l’apparente désinvolture, ils écoutent, enregistrent. Dans le monde d’aujourd’hui, où le fait divers et la polémique ont pris le pas sur les bonnes initiatives – sauf à Maxi Flash ! – ils ont aussi besoin qu’on les accompagne dans cet univers qu’ils ne connaissent pas encore : celui des adultes.

L’enfant ne voit pas les problèmes, l’adulte ne voit que ça. Il existe un océan intermédiaire où les problèmes sont à leur juste place, où les sentiments se partagent, où le silence est d’or et la parole des gens un art. Un océan où la violence n’est qu’une petite goutte qui se laisse appréhender, où l’on se tire vers le haut les uns les autres. Un océan où l’enfant retrouve sa place d’enfant, et pas d’adulte miniature. Où il prend le temps de grandir pour être un jour meilleur.

Nous sommes leur avenir, mais ils sont aussi le nôtre.