Truchtersheim – C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures traditions

Il est un petit musée au cœur du Kochersberg qui synthétise parfaitement les coutumes alsaciennes, à travers des expositions permanentes comme l’atelier du cordonnier, et temporaires, actuellement les costumes et les confitures, dans le joli bâtiment l’EsKapade.

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L’épicier mis en scène. / ©sb

Suivez le guide, Marie-Claire Burger, bénévole à l’association des Amis de la Maison du Kochersberg à Truchtersheim !

Ses incroyables connaissances s’arrêtent sur le moindre objet exposé sur les deux étages du musée, pour l’avoir vu et souvent vécu : « Voici le gilet du grand-père de mon mari. Ici, le jupon turc de ma grand-mère. Le schnaps, ça soignait tout et ça conservait les confitures ». En passant d’une salle à l’autre, Marie-Claire fait vivre les traditions de son coin d’Alsace entre Zorn et Bruche, à commencer par les costumes.

L’histoire des confitures à travers les pots. / ©sb

De beaux gilets de musiciens ou danseurs avec plus ou moins de boutons selon la richesse, des robes et des jupons authentiques et des coiffes alsaciennes côtoient les costumes revisités par Rita Tataï. La couturière strasbourgeoise « a repris le ruban, l’empiècement, la longueur, mais le mannequin porte un chemisier en soie de 1920 : nous mélangeons exprès les époques », décrit la guide. De 3m50 de tissu en laine enroulé autour de la taille et ajustable par des crochets—« on n’avait qu’une robe pour la vie »—on obtient des modèles modernes mais 100% alsaciens.

Tradition et modernité des costumes alsaciens. / ©sb

Un concentré d’Ecomusée

Souvent donnés par des particuliers, les objets anciens garnissent aussi la cuisine « d’avant l’eau et l’électricité », l’atelier du cordonnier « à la lumière du jour », et la stub, avec son coffre, son piano et son canapé primé au concours 1900. Comme un concentré d’Ecomusée, les colombages guident le visiteur vers les confitures à l’étage. De Nostradamus à la ménagère et l’évolution de ses pots à confiture, de l’épicier, sa balance et sa pectine inventée à Strasbourg à l’usine du Climont et ses dénoyauteurs, il y a toujours du neuf à découvrir dans les traditions.

Marie-Claire connaît une anecdote par objet dans la cuisine ! / ©sb

www.maisondukochersberg.alsace
4 place du Marché, 0388214691, ouvert tous les jours. Entrée 4€, visite guidée 6€.