Uhlwiller – Le musée du Pain a plus d’une histoire dans son sac

L’histoire du pain commence par celle des semences et passe par celle de tout un village : au musée du Pain, les anciens d’Uhlwiller racontent comment ils ont récolté le blé, façonné les miches, ou laissé une ardoise à la boulangerie.

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Les guides du comité comme Charles Paille racontent une anecdote par objet ! / ©sb

Je me souviens comment on allait au moulin de Niedermodern avec mes parents, la kutsch remplie de blé pour en revenir avec des sacs de farine. Plus tard, c’est le meunier de Krautwiller qui passait avec ses sacs de 5 kg, plus besoin de se déplacer», commence Charles Riehl, épi en main, devant une classe de Wintershouse tout ouïe. Les Amis du musée du Pain ont plus d’un souvenir dans leur sac pour faire vivre l’histoire de leur village dans la belle maison bleue à colombages, transformée en musée par l’Abbé Ritt, fils de boulangers, en 1995.

Deux grands bâtiments abritent les pièces recréées et les ustensiles du blé au pain. / ©sb

C’est un autre membre du comité, Charles Paille, qui prend le relais pour raconter les pièces aménagées comme avant—la cuisine, avec par exemple une pierre-bouillotte ; l’atelier, avec sa baratteuse ou ses cartes de rationnement ; une salle de classe avec les photos anciennes du village et même la chute du clocher lors de la tempête de 1999 ; la fabrique des hosties par les bonnes sœurs, etc. La maison de 1773 a tout de l’écomusée, et les guides en connaissent un rayon sur chaque objet…

La batteuse inventée à Uhlwiller par André Grusenmeyer. / ©sb

La célèbre batteuse Grusenmeyer

Vient le côté outillage, où Daniel Wendling a emmené les écoliers, à commencer par les premières moissonneuses, tirées par des vaches ou des chevaux. Quant à la batteuse de Grusenmeyer, « un enfant du village », inventée vers 1880, en actionnant la manivelle, on imagine les grains sortir, séparés de l’épi…

Une des nombreuses pièces consacrées aux objets sur les céréales et le pain. / ©sb

À 86 ans, Charles Paille se souvient de tout : des femmes qui faisaient des gerbes au mouvement de la faux qu’il mime, du Kerbholtz chez le boulanger pour payer ses dettes aux filtres pour les différents types de farine… Dans un village désormais sans boulangerie, les traditions ont plus d’un tour dans leur sac !

Ouvert tous les premiers et troisièmes dimanches du mois de 15h à 18h et sur rendez-vous pour les groupes, renseignements 0388077180.

La classe de CE2 à CM2 de Wintershouse écoute Charles Riehl. / ©sb