Une rue à… Bischwiller

En se garant devant la mairie de Bischwiller, une longue rue apparaît, celle du Général Rampont. Nommée en l’honneur du libérateur de la ville en 1918, cette voie est maintenant bien connue des locaux pour son caractère central et ses différents services.

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La rue du Général Rampont. / ©ld

Avant même d’évoquer sa géographie, il convient de s’arrêter sur son nom. À la toute fin de la Seconde Guerre mondiale, le 23 novembre 1918, la Ville de Bischwiller a été libérée par le général Camille Rampont : « Sur son cheval blanc, accompagné de ses troupes du 355e RI de la 127e division, le général Rampont entre dans la cité des fifres sous les hourras, les bravos, les couronnes de fleurs et les maisons pavoisées du drapeau tricolore, comme l’explique le service des archives de Bischwiller. Après cette entrée triomphale, Paul Lix, le maire de l’époque, a tout naturellement dévoilé la nouvelle plaque d’une des plus longues artères de la ville : la rue du général Rampont », ajoute-t-il.

Depuis l’ajout de cette plaque, la voie n’a jamais changé de nom. Elle est aujourd’hui la porte d’entrée de la ville en venant de Niederschaeffolsheim et de Marienthal. Elle mène tout droit au centre historique de Bischwiller, jusqu’au pied de la mairie et du musée de la Laub.

Le Musée de la Laub, située sur la place devant l’hôtel de ville. / ©ld

Ce dernier, installé dans l’ancienne Maison commune du XVIIe siècle, est consacré pour une grande partie au patrimoine industriel textile de la ville. Parallèlement, il rassemble aussi des témoignages de l’histoire locale, de la préhistoire au XIXe siècle. Pour l’anecdote, ce musée est un tel symbole de la ville qu’il apparaît sur un panneau autoroutier sur l’A35 direction Lauterbourg.

Un mélange d’architectures, visible du début à la fin de la rue. / ©ld

Un mélange d’architectures

Comme dans le reste de la ville, la rue du Général Rampont n’y échappe pas : l’architecture est très variée. Une exposition, nommée « Un regard sur Bischwiller », s’y est intéressée. Cette architecture est « le reflet d’une volonté constamment renouvelée d’être moderne et de s’adapter aux grandes évolutions historiques », comme l’explique à merveille la municipalité au sujet de l’exposition. Bischwiller mélange des ruelles étroites et irrégulières à des artères larges et régulières, tracées en échiquier, mais aussi d’anciennes maisons ornées en pan de bois s’alignant à des immeubles urbains imposants en brique, en pierre de taille ou en béton, mais aussi à des villas bourgeoises du début du XXe siècle, à des maisons ouvrières ou même des pavillons. En plus des habitations et des commerces, le passé industriel pointe aussi le bout de son nez, notamment au-dessus des toits, comme avec la grande cheminée visible depuis le numéro 52. Malgré la météo capricieuse, sillonner Bischwiller et ses rues rénovées ou en cours de réfection reste très agréable.

L’ancien côtoie le plus récent. / ©ld