Malgré son jeune âge (il n’a pas encore quarante ans), on pourrait passer des heures à écouter Nicolas Wack. Tant son expérience dans le domaine automobile, débutée à l’âge de seize ans, est déjà riche d’expériences. Notre homme a l’automobile chevillée au corps depuis toujours, sans qu’il puisse trouver une cause à cette bien saine maladie : « D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été attiré par les voitures dès mon plus jeune âge, dès que je pouvais, je montais à la place du conducteur et je faisais semblant de conduire. Impossible de savoir d’où me vient cette passion. Mon père a bien eu quelques autos intéressantes, mais personne dans mon environnement ne travaillait dans le milieu automobile. Très jeune, j’étais capable de retenir les noms des modèles, leurs couleurs, les niveaux de finition et les options des voitures de tous les membres de la famille, je pouvais même vous dire le prix qu’ils les avaient payées. Et aujourd’hui encore, je serais sans doute capable d’en refaire la liste. Je devais être prédestiné à ce métier ! »

UNE BELLE HISTOIRE
Un passe-temps qui mène naturellement Nicolas à rapidement se diriger vers une formation en rapport avec sa passion : « À l’âge de seize ans, il me paraissait clair que je n’étais pas destiné aux longues études. J’ai demandé à être orienté vers un bac pro et j’ai fait la formation pour devenir apprenti mécanicien. Au moins, j’étais enfin en lien avec ma passion. J’ai fait mes classes dans une petite concession à taille humaine où je suis resté huit ans. En parallèle, j’ai commencé à acheter des mobylettes. Je les retapais et les revendais pour me faire un peu d’argent. Puis j’ai continué avec les motos, et les voitures, je voulais en faire mon métier. J’avais une vingtaine d’années et je me voyais monter ma SARL, acheter des voitures et les revendre depuis ma chambre d’ado, puis mon père m’a remis les pieds sur terre : « Et les clients, tu vas les recevoir dans notre salon ? » J’ai donc revu mes ambitions. Il avait envoyé mon CV et une lettre de motivation à un spécialiste Porsche indépendant très connu dans la région. À ma grande surprise, sur une cinquantaine de postulants, j’ai été retenu. J’étais jeune, je n’y connaissais pas grand-chose aux Porsche, mais je vivais un rêve. On me confiait des annonces, je devais appeler les vendeurs, obtenir tous les renseignements possibles sur les véhicules convoités. Quand elles rentraient dans les critères, je prenais le train ou une voiture de location et je les ramenais par la route. J’ai donc eu l’occasion de conduire bon nombre de Porsche et cela très jeune, j’étais heureux, mais je n’avais pas oublié mon rêve d’être mon propre patron. Et puis un jour, tout s’est précipité. Je roulais alors en Subaru et le seul garage de la marque dans la région se trouvait à Haguenau. Une affaire familiale. Au détour d’une conversation, le patron, âgé de 65 ans, me confia qu’il cherchait à passer le relais, ce fut la révélation ! Ainsi est né Wack Automobiles. »

DES DÉBUTS PROMETTEURS
« J’ai racheté le fonds de commerce à l’ancien propriétaire et j’ai obtenu une ligne de crédit à la banque, pour pouvoir lancer l’affaire. C’était en octobre 2015. J’ai eu la chance de débuter avec une équipe structurée, composée d’un mécanicien et d’une secrétaire. De plus, l’ancien propriétaire du garage a continué à nous épauler pendant deux ans, ce qui a été une aide précieuse, notamment pour l’aspect Subaru. À la fin de l’année, nous avions déjà vendu une quinzaine de voitures. Et fin 2016 nous en avions écoulées une centaine ! Très rapidement le bouche à oreille a fonctionné. Il faut dire que j’ai toujours pratiqué comme si je le faisais pour moi. Plutôt que d’acheter à des garages ou à des concessions, j’essayais de dénicher des petites pépites auprès de particuliers, en France mais aussi beaucoup en Allemagne. J’avais toujours un cahier des charges extrêmement précis en visant toujours l’excellence. Un historique limpide, des véhicules à succès et des voitures proposées à la vente seulement après être passées dans nos ateliers pour corriger les moindres défauts, aussi infimes soient-ils. C’est cette recherche de perfection, cette relation de confiance qui s’est rapidement instaurée avec nos clients, qui ont fait, je pense, notre réputation. » Très vite, Wack Automobiles a dû embaucher un vendeur puis un deuxième mécano. Et un troisième. Aujourd’hui, l’équipe est composée de onze personnes, qui ont toutes en commun la passion de l’automobile en particulier des Porsche mais aussi du travail bien fait. « C’est important d’être bien entouré. D’avoir des collaborateurs qui font leur travail avec le sourire. Qui sont contents de venir bosser. Parfois, il nous arrive de faire la pause déjeuner ensemble et devinez de quoi on parle ? De voitures ! De celles que l’on aimerait bien voir dans notre showroom ou tout simplement de celles dont on rêve. On a réussi à cultiver la passion des beaux produits. C’est notre fierté ! »

PASSION ET QUÊTE DE PERFECTION
Spécialiste reconnu bien au-delà des frontières de l’Alsace, Wack Automobiles a su instaurer, au fil des années, une véritable relation de confiance avec ses clients, qui confient à l’entreprise la reprise du modèle dont ils souhaitent se séparer, mais aussi bien sur l’achat de leur nouveau rêve automobile. « Il y a des Porsche que nous avons rachetées et revendues cinq ou six fois. C’est incroyable ! Nous connaissons très bien nos clients, nous effectuons l’entretien de leurs véhicules, nous avons donc une limpidité complète sur leur suivi. C’est un gage de sérieux pour nous de pouvoir proposer à la vente une Porsche que nous connaissons sur le bout des doigts, tout simplement parce que cela fait des années qu’elle passe entre nos mains. La transparence, c’est une de nos principales forces. Certains clients réguliers ont pris l’habitude de nous acheter leurs voitures à distance tout simplement parce qu’ils savent qu’ils n’auront pas de mauvaise surprise. Nous ne proposons jamais un prix avant qu’une voiture ne soit passée dans nos ateliers et ne soit conforme à nos exigences. Concernant la recherche personnalisée, nous abordons cette partie avec beaucoup de prudence et un fort accent sur le conseil. L’objectif est toujours d’accompagner le client au mieux, en ciblant le prix final qui reste parfois difficile à déterminer avant que le véhicule n’ait passé nos contrôles en atelier », nous confie Nicolas Wack.

Aujourd’hui, l’entreprise vend environ 250 voitures chaque année dont près de 200 Porsche, et possède un stock permanent d’environ 30 modèles. Sur ces 250 autos, environ 100 sont des reprises. Les autres sont des véhicules rigoureusement sélectionnés
« des voitures auxquelles on croit » précise Nicolas.
« J’achète comme si c’était pour moi et j’ai des goûts très éclectiques, mais aussi de nombreuses exigences. Je préfère ne pas reprendre ou acheter un véhicule, même si j’ai une demande forte, plutôt que de ne pas être au niveau. »
SERVICE DE QUALITÉ
Même si l’achat et la vente représentent une part importante de l’activité de Wack Automobiles, une partie non négligeable du travail passe aussi par l’entretien : « Notre atelier prépare les autos destinées à la vente, mais s’occupe également des révision ou réparations Porsche anciennes ou récentes, nous nous occupons de toutes les générations, sans oublier le Macan, Cayenne au Panamera. Nous avons des clients à qui nous avons vendu des voitures et qui viennent pour l’entretien. Même s’ils habitent très loin, mais aussi d’autres à qui nous n’avons jamais vendu d’auto, mais qui ont confiance en nous ». Lors de notre venue, une 944 Turbo blanche attend que l’on s’occupe d’elle. Non loin, c’est une 911 Carrera 3.0 sur laquelle vont s’affairer les mécanos. Mais on trouve également des 911 plus récentes qui viennent faire leur révision habituelle.

Chaque membre de l’équipe a le sourire. La passion transpire dans leurs paroles quand ils nous expliquent les tâches à réaliser sur chacune des autos présentes. En passant quelques couloirs, on découvre un magnifique Combi Volkswagen, sans doute plus beau qu’à sa sortie d’usine. À ses côtés, une 991 Turbo profite des dernières touches d’une préparation méticuleuse avant de rejoindre le showroom. C’est en voyant la passion des hommes et des femmes que je croise que je comprends à quel point Nicolas Wack a réussi son pari. Celui d’offrir un service personnalisé et de qualité. Une relation qui va bien au-delà du simple rapport vendeur-client ou patron-employé. Un rapport de confiance et de transparence qui s’est bâti jour après jour et qui fait aujourd’hui la marque de fabrique de l’entreprise. Client ou employé, quand on entre chez Wack Automobiles, on n’en sort jamais.
TEXTE : FABIEN CARON FLAT 6 magazine – PHOTOS : VICTOR BREDILLET
