André Muller à la pêche aux belles histoires

Le présentateur au vélo vert de l’émission A’gueter sur France 3 Alsace n’a pas pris sa retraite longtemps : André Muller a scénarisé la BD Le fabuleux voyage d’un maître boulanger (aux Éditions du Signe), où il parle d’Antoine Jung, parti de Rittershoffen et devenu Elsass Bäcker à Schönberg, en Bavière.

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Antoine Jung et André Muller. / ©Dr

Alors qu’il pêche à la mouche en Slovénie, « un pays de nature et de rivières translucides, de truites sauvages, mais aussi d’ours », André Muller s’installe dans l’herbe avec ses grandes bottes pour évoquer sa rencontre avec Antoine Jung.

« Moi, j’ai sillonné l’Alsace pendant douze ans pour France 3, et j’ai rencontré Antoine Jung il y a quatre ans pour une émission. Je me suis dit, cet homme a quelque chose de particulier, il est imposant, mais rempli de générosité et de bienveillance. » Alors quand son éditeur lui dit, « avec la retraite tu déprimes, scénarise une BD », il le fait ! Avec 40 ans d’expérience à la télé, « ce monde de l’image m’a permis de réaliser la BD, même si ce n’était pas facile au départ. Ce scénario, c’est mon imaginaire, ma manière de raconter des histoires avec des images ».

Après avoir été journaliste, voilà André Muller auteur de BD. / ©Dr

« L’Elsass Bäcker est connu comme le loup blanc »

Antoine Jung, le boulanger de Rittershoffen, « a appris son métier avec son parrain à Haguenau, puis est allé à Gaggenau où il a rencontré un patron qui l’a pris comme son enfant, puis il trouve cette annonce matrimoniale et la suite est dans la BD ». Avec ses bons réflexes de reporter, André Muller a passé quatre jours en Bavière pour le rencontrer, prendre des photos et des notes : « L’Elsass Bäcker est connu comme le loup blanc, il œuvre dans le bénévolat, sponsorise des cyclistes professionnels, et un cardiologue pour opérer des enfants de Madagascar ». Puis direction Rittershoffen, « pour voir ses amis d’enfance, son instit’, les maires, et écrire l’histoire comme elle doit être ».

Résultat : une BD sur le ton qu’André affectionne, « un peu humoristique », et où il se met en scène, micro à la main, dessinée par le Lyonnais Chris Guetat. Le dialecte d’Alsace du nord même une page entière en allemand, sans traduction. « Les gens n’ont qu’à se débrouiller un peu pour le dialecte ou l’allemand ! rigole l’auteur. Antoine a bien passé son brevet de maîtrise en allemand, il l’a réussi et emploie 70 personnes maintenant ! »

D’autres sagas alsaciennes pourraient bien voir le jour, « une famille dans le pain d’épices ou un boulanger à Chicago—ouille ouille, arrêêête ! C’est mon copain Jean-Marie qui a imité un ours, j’ai failli tomber dans l’eau ! » À condition qu’André rentre de Slovénie.