Audi Q8 e-Tron en attendant la fusion

Audi s’improvise champion du jeu des sept familles. La marque aux anneaux profite en effet du restylage de mi-carrière de son grand SUV e-tron pour l’introniser Q8… alors que cette version 100 % électrique n’est absolument pas dérivée du valeureux routier thermique. Quoi qu’il en soit, une chose est sûre, le luxe, la haute technologie et le confort routier sont bien au rendez-vous.

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Le nouveau Q8 e-Tron combine luxe et arsenal technologique / ©documents remis

En cette période de révolution technologique à marche forcée, Audi tâtonne avec ses appellations. Le label e-Tron était à la base réservé aux concepts hybrides ou électriques du constructeur allemand dont les premières propositions remontent déjà à 2009. En 2014, l’A3 e-Tron est venu changer la donne, le sigle désignant désormais les versions électrifiées des modèles thermiques. En 2018, un nouvel intrus est venu brouiller les pistes : le premier SUV 100 % électrique des Anneaux l’e-Tron. Le terme a par la suite enregistré l’arrivée de la berline e-Tron GT et du Q4 e-Tron. Il était temps de remettre un peu d’ordre dans tout ça. Le grand SUV e-Tron rejoint ainsi la famille Q8, même si sa plateforme technique n’a rien à voir avec l’illustre thermique. Ces tâtonnements prendront sans doute fin quand tous les modèles seront de toute façon électrifiés dans les années à venir. C’est d’ailleurs le seul point sur lequel Audi semble hésiter. La proposition Q8 e-Tron, luxueuse et performante vitrine technologique, montre à quel point les Anneaux sont sûrs de leur fait. Outre le changement de nom, le restylage de mi-carrière est surtout l’occasion d’opérer quelques retouches bienvenues. Comme de coutume chez les marques allemandes premium, les principaux changements esthétiques se situent au niveau de la calandre (qui peut être rétroéclairée) et de la signature lumineuse. Après avoir joué aux jeux des sept familles, Audi nous initie à celui des sept erreurs…

Tout feu, tout foudre

Le Q8 e-Tron en profite pour se mettre à jour technologiquement. Si la présentation reste peu changée. La finition S line comprend, par exemple, la suspension pneumatique adaptative et la caméra à 360°. Il faudra piocher dans les nombreuses options ou les niveaux supérieurs pour le régulateur de vitesse adaptatif et l’affichage tête haute, par exemple. On apprécie particulièrement les rétroviseurs par caméras, qui abolissent l’angle mort et améliorent l’aérodynamisme. Certes, le Q8 e-Tron n’atteint pas le niveau de finition du Q8 thermique, mais le confort demeure toutefois irréprochable. En outre, le coffre de 569 l est plus important que celui du BWM iX et du Mercedes EQE, ses rivaux directs. Le principal changement se situe sous le capot, en particulier sur les versions 55 et SQ8. Audi sort ici l’artillerie lourde avec une batterie lithium-ion NCA (nickel-cobalt-aluminium) disposant d’une capacité rarement atteinte de 114 kWh. L’autonomie annoncée bondit d’environ 100 km pour atteindre 540 km. Pas mal pour un géant de plus de 2,5 tonnes ! Les puissances annoncées, quant à elles, restent les mêmes : 408 ch pour le 55 e-Tron et 503 ch pour le SQ8 e-Tron. Autant dire que malgré sa taille, le Q8 e-Tron a la vélocité et l’agilité d’une panthère. Le 0 à 100 km/h est avalé en 5,6 s par le modèle 55. Cette montée en gamme des batteries s’accompagne par une hausse des prix. Il faut compter 86 700 € pour la version 50 et 96 200 € pour la version 55 quattro en finition S line. Le SUV est également disponible en version coupée Sportback au coefficient de pénétration dans l’air plus favorable (0,24). À noter qu’aucun malus au poids ne s’applique ici, mais il ne faudra compter sur aucun bonus.