Il suffira d’une étincelle

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Ma voisine a toujours rêvé de rencontrer Sébastien Loeb. L’autre jour en garant sa voiture crit’air 9, elle m’a demandé s’il était célib ? J’ai répondu, pour voir grandir la flamme dans ses yeux, que jamais je ne m’occupe de ce genre de truc, que ça ne m’intéresse pas et que je respecte beaucoup plus les gens connus qui n’étalent pas leur vie dans les journaux que ceux qui s’en nourrissent. Alors elle a ajouté : Ah oui ? Et si tu vivais une histoire d’amour avec Sophie Marceau, tu resterais caché ? Tu n’irais pas monter les marches à Cannes ? Tu n’accepterais aucune photo pour la Une de Paris-Match ? Tu n’utiliserais jamais ta notoriété pour faire passer des messages ? J’ai dit que je préfère la discrétion, que je ne cherche pas les honneurs ni la gloire, mais la liberté. Bon, je ne nie pas que le sang bat dans mes veines et qu’il m’arrive de crépiter d’enthousiasme à l’idée de rencontrer mes semblables célèbres, mais je ne les envie pas. Je suis champion de rien et encore moins de vitesse, je ne suis ni Alcaraz (hélas), ni Alex Lutz (dommage), ni Jean-Claude Bader (ouf), ni cracheur de flammes (ouch), je suis une interjection dans la grammaire, une bagnole de 2007, je n’ai aucune valeur marchande, mais je m’en fous. Je n’ai rien vu brûler dans les yeux de ma voisine, elle ne m’a pas répondu. Nous avons monté les marches, jusqu’à nos appartements respectifs, et j’ai rêvé d’un Paris/Dakar avec elle, ou d’un tour de circuit, même notre histoire est sur la jante, elle n’est qu’un feu de paille. Chez moi, j’ai lu Maxi Flash avec l’interview de Sébastien Loeb par Steve Maire (il n’y a pas de fumée sans Steve Maire, voir la vidéo sur You Tube), et pour me remonter le moral, un rien, un geste, je me suis rué vers le chocolat Côte d’Or. Le temps a tourné à l’orage, le loup était dans sa cage.