Kia Niro EV, le retour du pionnier

Kia avait frappé fort, en 2018, en sortant, au nez et à la barbe de ses concurrents, le premier SUV Compact 100 % électrique : le Niro. Le constructeur coréen avait alors poussé l’exploit en proposant une autonomie record pour un modèle grand public. Cinq ans plus tard, le paysage électrique s’est densifié et il est vital d’évoluer, même lorsqu’on est un pionnier...

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Nouveau style, nouveaux équipements et motricité améliorée, le Kia Niro EV, l’un des pionniers du SUV 100 % électrique, muscle son jeu. / ©dr

À la surprise générale, Kia, avec l’e-Niro, avait grillé la politesse aux autres grands constructeurs mondiaux en sortant, dès 2018, un SUV entièrement électrique alors que beaucoup hésitaient encore à embrasser pleinement la technologie. L’arrivée de concurrents solides tels que la Tesla Model Y, dont le succès s’accentue de jour en jour, force le Kia Niro EV à muscler son jeu et à montrer, une nouvelle fois, que le Coréen garde une longueur d’avance. C’est en tout cas l’objectif de cette nouvelle itération. À l’image des dernières productions de Kia au design pour le moins audacieux, le Niro EV propose une esthétique bien à lui qui lui confère une identité forte. Ses dimensions sont généreuses, culminant à 4,42 mètres de long, 1,83 mètre de large et 1,57 mètre de haut. Ces proportions, plus grandes que son prédécesseur de sept centimètres, le positionnent fermement dans le segment des « grands » SUV compacts, oxymore qui témoigne une nouvelle fois de la tendance forte des véhicules modernes à prendre de l’embonpoint. On reste plus circonspect devant la signature lumineuse, assez alambiquée.

Le grand jeu

L’intérieur du Kia Niro EV (2022) propose un design à la fois moderne et épuré, tout en restant fonctionnel. Le tableau de bord, fortement inspiré de celui du modèle EV6, présente des commutateurs tactiles similaires à ceux utilisés pour la nouvelle Peugeot e-308. L’ambiance générale reste assez sobre, avec une prédominance de plastiques sombres, rappelant les intérieurs Volkswagen des grandes époques : très bien finis, mais sans folie. L’espace à bord s’avère généreux, grâce à un empattement allongé par rapport à la précédente génération. Le coffre affiche une capacité de 475 litres, qui peut s’étendre jusqu’à 1 392 litres une fois la banquette arrière rabattue. Côté technologie, le Niro sort le grand jeu avec son système d’infotainment complet. On apprécie ses multiples prises incluant une prise 12 volts, un port USB-A, un port USB-C et un chargeur à induction à l’avant, tandis que l’arrière offre deux ports USB-C intégrés aux dossiers des sièges avant. Il y a également une prise de courant pour recharger un ordinateur par exemple, au centre de la banquette arrière.

Les aides à la conduite (maintien dans la file, le régulateur de vitesse adaptatif, encore le système de freinage d’urgence autonome avec détection des voitures, piétons, cyclistes, croisement, etc.), qui offrent un niveau d’autonomie de rang 2, sont un peu intrusives mais complètes et efficaces. Sous le capot, peu de changements.

Ayant largement fait ses preuves, le bloc électrique de 204 ch offrant 460 km d’autonomie est reconduit. Seul son couple a été abaissé, passant de 395 à 255 Nm, afin de limiter les pertes de motricité en cas de forte poussée. Dans les faits, on ne sent pas la différence, le Niro restant toujours un excellent routier aux accélérations franches (le 0 à 100 km/h est effectué en 7,8 s). Comptez 45 minutes, avec le chargeur embarqué de 11 kW qui peut gérer une recharge de 72,8 kW, pour récupérer 80 % de l’autonomie sur borne rapide. Vendu entre 45 640 et 48 240 €, le Niro reste toujours l’un des meilleurs SUV de sa catégorie.