L’Ariya reconnecte Nissan à l’électricité

Bardée de technologies d’un design très épuré, l’Ariya permet à Nissan de faire son entrée tant attendue sur le marché des SUV 100% électriques avec une autonomie de 400 à 500 km.

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Avec sa grande calandre en trompe-l’œil, ses lignes pures sans arêtes et son pavillon fuyant, l’Ariya affiche un style très aérodynamique. ©dR

Dix ans après la Leaf, Nissan entend bien se refaire une place au soleil avec l’Ariya, son tout premier SUV 100 % électrique.

Aérodynamisme et espace

D’où qu’on la regarde, l’Ariya se distingue par des lignes pures sans arêtes tracées pour optimiser l’autonomie. L’habitacle est marqué par la simplicité des lignes de la planche de bord, ornée de touches tactiles très discrètes. L’affichage se compose d’un bloc de deux écrans de 12,3 pouces en enfilade. Plusieurs commandes essentielles – comme celles sur le volant ou le réglage du volume sonore – restent physiques ou peuvent être activées via l’assistant vocal. Le planificateur d’itinéraire connecté calcule le meilleur trajet en prenant en compte, en temps réel, le trafic routier, les conditions de circulation, la disponibilité des bornes de recharge et le niveau de charge de la batterie. La console centrale, où seules subsistent quelques commandes tactiles de climatisation, est transformée en petit meuble flottant et coulissant servant d’accoudoir entre le conducteur et le passager avant. Curieusement, il est plus bas que ceux des portières, contraignant le conducteur à une position bancale s’il veut se servir des deux en même temps. L’Ariya est équipée des technologies les plus récentes en matière de sécurité et d’assistance à la conduite comme ProPILOT, qui permet une conduite semi-autonome. L’espace intérieur est généreux, mais à l’avant l’assise des sièges est un peu courte, tandis qu’à l’arrière, les passagers disposent d’une belle amplitude aux jambes. Grâce à leur ouverture quasiment à 90°, les grandes portières facilitent l’accès à bord. Le coffre, enfin, offre un volume modulable de 468 litres en version 4×2, 414 en version 4×4.

Dans l’habitacle, l’impression d’espace domine alors que la simplicité des lignes et l’épuration des volumes contribuent à une sensation de zenitude.d

Stabilité et confort

La gamme se compose de trois motorisations : 218 ch (batterie de 63 kWh) dès 47 300 €, 242 ch (batterie de 87 kWh) dès 54 400 €, 306 ch 4 x 4 (batterie de 87 kWh) dès 57 400 € et de deux niveaux de finitions Advance et Evolve. C’est la version 218 ch équipée de la batterie 63 kWh en finition haute de gamme Evolve que nous avons pu tester sur les routes de Suède aux vitesses très limitées autour de Stockholm. Mesurant 4,60 m sur 1,68 m de haut et 1,85 m de haut pour 1 980 kg, l’Ariya dispose de 218 ch et 300 Nm de couple sur les roues avant. Ce qui est très largement suffisant pour assurer de bonnes accélérations franches et linéaires, sans pour autant être spectaculaires. Plusieurs niveaux de régénération sont disponibles allant de la simple roue libre au mode B (Brake) pour un maximum de récupération, en passant par ECO, Normal et Sport, et un mode e-Pedal qui combine freinage régénératif et freinage hydraulique.

Au terme de notre parcours suédois nous avons enregistré une consommation de moins de 15 kWh qui nous aurait sans doute permis d’effectuer plus de 400 km avant de devoir recharger notre batterie. Sur un chargeur rapide, il faut 30 minutes pour récupérer 267 km. De série, on dispose d’un chargeur de 7,4 kW, celui de 22 kW est en option à 1 000 €. Le premier permet de se recharger au mieux de 10 % à 100 % en 10 heures et en 3h30 avec le second.

Globalement, l’Ariya paraît être une bonne auto familiale très bien équipée de série mais ses tarifs, à plus de 47 000 € de base, la privent du bonus écologique et la mettent hors de portée pour beaucoup.

Le grand hayon arrière abrite un coffrre au volume un peu étriqué de 468 litres.