lundi 14 octobre 2024
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Laura Flippes – Une deuxième ruée vers l’or

De Lingolsheim à Bucarest, son parcours force le respect. Laura Flippes, issue d’une famille de handballeurs, est devenue l’une des cadres de l’équipe de France féminine de handball. Il y a trois ans, à Tokyo, l’Alsacienne a déjà connu la gloire olympique. Si son nom est retenu sur la liste du sélectionneur Olivier Krumbholz pour Paris 2024, elle fera son possible pour obtenir une deuxième médaille d’or, sur ses terres. La joueuse a répondu à nos questions à la fin d’un entraînement.

Après Lingolsheim, où vous avez fait vos débuts, et l’Achenheim Truchtersheim Handball où vous avez remporté le championnat de National 1 en 2013, vous avez rejoint le Metz Handball. Considérez-vous votre parcours comme classique ?

Laura Flippes : Oui, j’ai suivi chaque étape dans l’ordre. J’ai été en équipe du Bas-Rhin, d’Alsace, puis j’ai intégré le sport-études à Strasbourg. J’y ai fait mes premières années et j’ai rejoint le centre de formation de Metz. J’ai réalisé plusieurs stages nationaux et j’ai eu la chance de participer à plusieurs détections. Il ne faut pas oublier que dès mon jeune âge, on m’a fait comprendre que j’avais un atout : être gauchère. Ça a beaucoup joué dans ma carrière. C’est plus recherché.

Vos sept saisons à Metz sont mémorables, vous y avez gagné cinq championnats de France. Qu’en retenez-vous ?

Laura Flippes : Le coach m’a très vite fait confiance. Je m’y suis fait ma place. Je me souviens encore du premier match, lorsqu’on m’a annoncé que j’allais jouer. Il s’avère que les ailières droites étaient blessées et que j’étais là, au bon moment. Je ne me rendais pas compte de ce qui se passait, et c’est sûrement ce qui a permis de livrer une prestation XXL. Je profitais de l’instant, je le savourais et je jouais au handball. Pendant ces sept saisons, il y a eu des hauts et des bas. Il m’est arrivé d’être plus en confiance à des moments plus qu’à d’autres. J’y ai vécu de très belles années.

L’équipe de France après le titre olympique. / ©FFHandball
Vous avez fait vos débuts en équipe de France A en 2016, vous avez obtenu de beaux résultats, le Covid est apparu, les Jeux de Tokyo ont été déplacés en 2021 et vous étiez du voyage. Sans spectateurs, avec des règles strictes, l’équipe de France est devenue championne olympique pour la première fois de son histoire. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

Laura Flippes : L’ambiance y était particulière, effectivement, mais seule la compétition comptait. Participer aux Jeux olympiques, c’était super particulier. J’ai la sensation d’avoir savouré chaque moment de ces JO. C’était juste incroyable. Je n’ai pas les mots pour décrire ce que j’ai ressenti. C’est à mon retour en France que j’ai pris une claque et que je me suis rendu compte de l’impact des Jeux olympiques sur les Français. De plus, nous, les sports collectifs, nous avons tous obtenu de très bons résultats. Ainsi, cette victoire avait une valeur particulière.

Laura Flippes, sous les couleurs de son pays. / ©dr
En 2023, juste avant de remporter votre deuxième championnat du monde en sélection, vous avez fait le choix de rejoindre le CSM Bucarest. Vous avez récemment annoncé que vous serez de retour à Metz après les JO. Que retenez-vous de votre année roumaine ?

Laura Flippes : Les débuts étaient compliqués. C’était la première fois que je partais jouer à l’étranger. Je ne parlais pas bien anglais, la culture y était différente, ce n’était vraiment pas évident de s’acclimater, c’était même usant. La transition a pris du temps, mais elle a fini par se faire. Nous réalisons une grosse saison, nous sommes championnes, et nous avons encore de beaux matchs à venir, notamment en Ligue des Champions, où nous avons atteint les quarts de finale.

Olivier Krumbholz n’a pas encore constitué son groupe, mais comment abordez-vous ces Jeux olympiques de Paris ?

Laura Flippes : Nous commencerons la préparation avec plus de joueuses que celles qui seront appelées pour participer aux Jeux. Le stress sera palpable, nous serons toutes sous tension. Lors de la compétition, nous savons déjà que nous serons opposées à la Hongrie, aux Pays-Bas, à l’Espagne, au Brésil et à l’Angola. Ce sont des équipes solides, mais nous craignons davantage les pays nordiques qui sont dans l’autre partie du tableau. Participer à des JO en France, c’est au-dessus de tout. Rien que la compétition en elle-même, ça sera fou. La plus haute marche du podium est l’objectif pour chaque athlète français.


 

Les Jeux olympiques génèrent de l’emploi

À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le gouvernement français a lancé une grande campagne de recrutement intitulée “Venez faire les jeux”. Au total, ce sont près de 150 000 emplois qui sont à pourvoir. 90 000 d’entre eux concernent les métiers liés à l’organisation comme la sécurité, la restauration, les transports, la gestion des déchets, la communication et même le marketing. 62 000 autres sont consacrés aux métiers du tourisme. Ces offres visent les NEETS (sans emploi, sans études, sans formation), les étudiants, les jeunes diplômés et même les séniors. Toutes les offres sont accessibles sur www.emplois2024.fr

 

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