Liv Maria grandit sur une île bretonne dans les années 70, protégée par la force de sa mère, et nourrie par l’amour de la littérature, transmis par son père. Mais tout bascule lorsqu’à 17 ans, à la suite d’un évènement traumatique, elle est envoyée à Berlin chez la sœur de son père. Liv Maria y rencontre alors son premier grand amour, Fergus. Il est professeur d’anglais, elle est étudiante, il est marié. Cette histoire d’amour la poursuivra toute sa vie.
À son retour de Berlin, Liv Maria est comme orpheline. Elle va devoir apprendre à naviguer dans les eaux troubles de la vie. Grâce à ses expériences, ses voyages et ses rencontres, à cette force puissante en elle et à ce désir qui la guide, on est subjugué et happé par cette héroïne expérimentant la vie sous toutes ses formes, de manière pétillante, audacieuse et courageuse. Liv Maria va grandir, multiplier les amants, se construire loin des siens, libre, indépendante et puissante. Un jour pourtant elle retombe amoureuse et devient une nouvelle femme, une mère. Alors que tous les ingrédients du bonheur sont réunis, son passé la rattrape. Un terrible secret digne d’une tragédie va venir perturber cette vie de famille à l’apparence paisible. Liv Maria trébuche, mais ne tombe pas et c’est là toute la force de son personnage qui nous embarque dans un voyage initiatique, dans cette exploration d’elle-même, dans cette quête d’une liberté que personne ne peut lui dérober.
Ce roman est vibrant, lumineux et l’écriture est profonde et concise, amenant un véritable souffle qui nous emporte, multipliant les questionnements sur l’existence. Par son histoire, Liv Maria touche à l’intime de chacun en questionnant merveilleusement bien cette difficulté à faire coexister les multiples facettes qui résonnent en chacun de nous. Julia Kerninon nous livre un sublime portrait d’une femme libre, insolemment libre. C’est beau et grandiose.
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