Comment a commencé votre carrière de DJ ?
J’ai toujours été passionné de musique électronique, c’est venu à l’adolescence avec la house music. Mes premiers boulots, c’était dans le restaurant et l’entreprise de revêtements de sol de mes parents. En parallèle, j’ai travaillé dur pour vivre de ma passion, et j’ai commencé avec des remplacements, ensuite en Suisse dans la station huppée de Crans-Montana, puis j’ai été résident du mythique club strasbourgeois l’Offshore pendant huit ans. On y a fait venir les plus gros artistes, Martin Solveig, Bob Sinclar, David Guetta, et à cette période je me suis lancé dans la production, ce qui m’a permis de sortir mon premier titre, Forever en 2008. David Vendetta l’a remixé et cela m’a permis de tourner partout en Europe.
Quels souvenirs gardez-vous de ces tournées à l’international ?
Quand j’ai joué en Russie et en Pologne, c’étaient des moments extraordinaires, entendre des gens chanter votre titre, ça donne des frissons, ça m’a même perturbé parce qu’on ne s’imagine pas qu’un titre d’un petit Français puisse fonctionner dans d’autres pays ! J’ai fait beaucoup la Tunisie et l’Algérie aussi, chez eux la musique est beaucoup plus pointue, et les DJ français y ont une grande notoriété liée à leur ouverture d’esprit et leur culture musicale. Ici, il ne faut pas se leurrer, mais le hip-hop a pris le dessus. Et un artiste qui m’a marqué, c’est David Guetta, par sa simplicité, c’est un passionné mais il reste très humble et c’est super important de savoir d’où on vient. Il y a quelques jours, j’ai refait une soirée au Manhattan à Haguenau, et ça m’a fait beaucoup de bien au moral.
Vous avez ressorti le titre Stand by me en mars, et When love takes over a été lancé le 21 avril, vous remixez de gros standards !
Oui, parfois il faut oser ! Pour Stand by me, j’ai toujours adoré ce titre-phare de B.E.King. On l’a remixé avant le covid, et comme tout était fermé, il n’a pas eu le succès qu’il méritait alors on l’a ressorti avec d’autres DJ. Pour When love takes over, j’ai eu le culot si je puis dire, puisque c’est un cover de David Guetta, ça fait un moment que ça me trottait dans la tête, mais je n’ai jamais osé, par respect. C’est le tube qui l’a propulsé, et j’espère vraiment que ça lui plaira… La meilleure réaction serait qu’il le joue.
John Modena sera au Story Klub de Schweighouse-sur-Moder le 7 mai, et A la table de Vendenheim pour un concept lounge le 8 juin.
