Maserati GranTurismo, retour aux sources

Avec la nouvelle génération de sa GT, Maserati opère un retour à ses glorieuses origines. La marque italienne a en effet été l’une des premières à proposer ce genre de modèles qui allient la sportivité d’une supercar et le confort d’une grande berline. Ce regard tourné vers le passé ne l’empêche pas de se projeter à grande vitesse vers l’avenir : la Maserati GranTurismo est disponible en version thermique ou électrique.

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La Maserati GranTurismo est disponible en versions thermique ou électrique. Poussée par 760 ch, cette dernière dévore le 0 à 100 km/h en 2,7 s. / ©dr

L’appellation GranTurismo signifie littéralement « grand tourisme » en italien. Dès les années 30, ce label a désigné un type de voiture de sport de luxe, conçue à la fois pour parcourir de longues distances avec un haut niveau de confort, mais aussi pour dévorer l’asphalte en quelques secondes. On ne peut reprocher à Maserati de surfer sur ce titre glorieux. Le joyau transalpin a en effet été l’un des grands artisans du succès de ce concept, dès 1947, avec notamment la mythique 3 500 GT. Lorsque la firme au trident annonce l’arrivée d’un nouveau modèle, c’est donc un événement majeur. Surtout quand celui-ci est à la fois un vibrant hommage au passé et un aperçu enthousiasmant de ce que sera l’avenir de l’automobile sportive.

Luxe et volupté

La nouvelle venue est appelée à remplacer l’emblématique GT apparue en 2007, dont le vrombissement du V8 atmosphérique fait encore trembler. On retrouve ici le style caractéristique qui a fait le succès de l’ancienne génération. Les designers n’ont pas voulu bouleverser une formule qui a si bien fonctionné. La face avant est toujours dominée par cette incomparable calandre, emblématique de Maserati, au milieu de laquelle trône le célèbre trident ici cerné de phares à LED en forme de harpon.

La signature lumineuse de l’arrière marque aussi les esprits avec ces deux feux qui reprennent eux aussi la forme iconique du boomerang et du harpon. À l’intérieur, on retrouve le même niveau d’excellence et de raffinement que dans les autres modèles de la marque transalpine. L’alliance du cuir et du bois fait merveille. Le contraste avec l’arsenal technologique (deux vastes écrans numériques pour l’infodivertissement et pour l’instrumentation) est déroutant. À ce niveau d’élégance, de beaux cadrans analogiques auraient sans doute fait plus d’effet. Toujours est-il que l’équipement est pléthorique. À condition d’y mettre le prix. Le ticket d’entrée est ici à 181 000 € auxquels il faudra rajouter environ 4 000 € pour le pack du régulateur adaptatif intelligent (Adas), 3 000 € pour le rétroviseur numérique et l’affichage tête haute ou encore 1 800 € pour le pack design sportif… La GranTurismo ne fait aucun cadeau.

La flamme et la foudre

La grande force de cette GranTurismo réside dans le fait que, dès l’origine, elle fut conçue pour accueillir à la fois un moteur thermique et un bloc électrique. Pour l’électrique, les ingénieurs sont parvenus à rassembler les batteries le long du tunnel de transmission jusque sous le capot avant. Les masses sont ainsi réparties à 50/50 pour un dynamisme comportemental optimisé. Côté thermique, c’est un V6 3 l qui officie ici. Un peu plus sage que le V8 de l’ancien modèle. Avec ses 490 ch (disponible aussi en 550 ch), celui-ci pousse tout de même très fort puisque le 0 à 100 km/h est conclu en 3,9 s. Mais ce n’est rien comparé à la fulgurance du moteur électrique.

Poussée par 760 ch de pure puissance, la Maserati GranTurismo est une bombe à électrons. Ici, le 0 à 100 km/h est dévoré en 2,7 s, malgré les 2,3 t de la bête… le tout pour une autonomie de 450 km ! Une prouesse qui restera à coup sûr dans l’histoire, perpétuant la grande lignée de Maserati GT.