Mercedes Classe E, une question d’héritage

Alors que les SUV ont volé la vedette aux berlines tri-corps, la Mercedes Classe E poursuit sa lignée avec une nouvelle génération qui s’inscrit pleinement dans l’héritage des premiers modèles sortis au siècle dernier.

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La Mercedes Classe E adoucit son style extérieur avec des lignes plus fluides, mais muscle son jeu technologique et impose de nouveaux standards de luxe et de confort. / ©documents remis

La Mercedes Classe E est sans conteste un pilier dans la gamme des berlines du constructeur allemand. Incarnation de l’excellence et de la technologie, elle perpétue un legs qui, depuis sa naissance sous la référence W124 en 1993, a su s’étoffer et se réinventer au fil de ses prestigieuses générations successives.

Entre la distinction de la Classe C et l’opulence de la Classe S, la Classe E a toujours servi de vitrine technologique du savoir-faire de l’Étoile. À l’heure où les berlines tri-corps n’ont plus la cote, plongées dans l’ombre des imposants SUV, la différenciation se fera uniquement par l’excellence, l’innovation et le design.

Prestations exceptionnelles

La grille imposante, éclairée à son pourtour, arbore fièrement l’étoile de Mercedes, tandis que les feux avant se distinguent par des faisceaux à LED dont la signature lumineuse, proche de la gamme EQ, accentue l’identité charismatique du véhicule. Autre signe distinctif notoire, les lignes affinées effacent toute arête saillante pour un rendu plus doux et aérodynamique. Ce nouveau millésime Classe E succombe au charme des poignées de portes escamotables, signe d’une recherche de raffinement à tout prix. Le tout s’étale sur une silhouette élancée de 4,94 m de long, 1,88 m de large et 1,47 m de haut, positionnant cette Classe E dans la catégorie des grandes berlines, tout en conservant une certaine mesure.

À l’intérieur, il faudra passer rapidement sur le niveau exceptionnel des prestations matérialisé par les sièges en cuir, aux coutures méticuleuses, qui offrent un maintien et un confort inégalés. L’attention est très vite attirée par la dotation technologique époustouflante. Si la version de base reçoit une dalle de 12 pouces dernier cri, un « super screen », qui englobe toute la planche de bord, est disponible en option pour un effet bluffant. Le système d’infodivertissement MBUX a été encore amélioré. Au rayon des petites nouveautés techniques, le passager peut désormais regarder un film sans que cela gène le conducteur qui, lui, verra un écran noir.

Retour vers le futur

Mais c’est bien sur le domaine des technologies de la route que la Classe E règne. Régulateur de vitesse adaptatif, assistant de maintien de voie, système de surveillance des angles morts, reconnaissance des panneaux de signalisation, système de prévention des collisions, pour n’en nommer que quelques-unes, se combinent pour offrir une expérience de conduite plus sûre. Le comportement est rendu irréprochable par des roues arrière directrices couplées à une suspension pneumatique. Seule la direction manquant un peu de retour.

Cette Classe E propose, pour sa variante essence, un unique choix : le moteur 200 de 197 ch. Le diesel repose sur le 220d de 197 ch. Deux hybrides rechargeables essence sont aussi accessibles : les 300e et 400e (313 et 381 ch). Dès 2024, une version hybride rechargeable diesel débarquera. Le diesel dispose d’une micro-hybridation lui permettant de faire preuve d’une sobriété remarquable, avec une consommation de seulement 6,4 litres/100 km. S’alliant parfaitement à une transmission automatique à 9 rapports, il profite d’un couple de 400 Nm pour un 0 à 100 km/h avalé en 7,6 s. De quoi justifier l’augmentation des tarifs qui dépassent désormais allégrement les 62 000 € de l’ancienne version. Les frais de succession, sans doute…