Mulhausen – La psychonomie ouvre la voie de la communication pour le corps

À la manière de l’ostéopathie reconnue officiellement en France seulement en 2002, la psychonomie s’installe doucement dans le paysage des méthodes douces, en agissant sur le flux des informations dans le corps : Laurence Fritz, 46 ans, la pratique à Mulhausen.

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La praticienne en psychonomie se base sur des schémas de circulation des informations dans le corps. / ©sb

Il suffit d’une entorse ou d’un trauma émotionnel pour que les informations «codées» dans le génome ne circulent plus correctement : « C’est comme un tuyau d’arrosage tordu, explique Laurence Fritz. Le praticien en psychonomie fait alors office de canal de dérivation ».

Chimiste de formation, spécialisée dans la cosmétologie avec son entreprise Bleu Kelsch (lire Maxi Flash du 27/11/23), la praticienne est revenue à son rêve d’enfant en étudiant la psychonomie : « Je voulais être ostéopathe équin depuis gosse, lorsque j’ai été témoin d’une personne qui a soulagé un cheval de course. En 2012, mon cheval boitait, et j’ai fait appel à Claude-Yves Pelsy ».

Le fondateur du Centre européen de santé en psychonomie (CESP) à Bernardswiller l’oriente alors vers les études de santé de Heilpraktiker en Allemagne avant de se former à la psychonomie au CESP. Elle précise : « Nous ne nous substituons pas à un traitement médical, la psychonomie contribue au mieux-être global ».

Stress, énurésie, migraines

Les problèmes musculo-squelettiques, digestifs, le sommeil, le stress, l’énurésie, les migraines, soulager un tétraplégique, un malade en phase terminale ou un mal de dos, ce sont des « informations qui ne circulent plus correctement. Quand vous vous coupez, c’est chaud autour, l’équilibre est rompu : les notions de cellules, noyau, tissus sont importantes ».

De l’ordre de l’impalpable, mais inspirée de la médecine chinoise millénaire, la psychonomie s’intéresse « au corps dans sa globalité. En fait, c’est le non-faire pour permettre au corps de faire à nouveau ».

J’ai testé pour vous

Une pièce fraîche d’un ancien corps de ferme accueille le cabinet de Laurence Fritz, un tapis, un bureau, un canapé, et une table d’examen. Mais la séance se fera debout pour un symptôme, où à l’inverse d’un protocole complet de 40 minutes, elle partira de la douleur pour remonter à l’origine. D’un étage du corps à l’autre, la praticienne interroge le squelette, les muscles, suit le trajet des nerfs, et dirige sa main dans la bonne direction. Elle effleure tout au plus pour « détecter », et applique une légère pression du doigt pour « harmoniser, corriger ». Si le flux de communication est rétabli, la douleur s’estompe, sinon Laurence recommence à un autre endroit. Déstabilisant pour un esprit cartésien, mais finalement logique : quand il y a un nœud, il faut le dénouer.