Reichshoffen – « Un partage d’expérience et un moment de répit » pour les aidants

Après le Babbel’Café pour les aidants des aînés à Kutzenhausen déjà lancé par Nathalie Marajo, le Babbel’Eck va s’adresser aux aidants de personnes handicapées. Conseillère d’Alsace du canton de Reichshoffen et également professeur de français, elle est à l’écoute des besoins.

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Nathalie Marajo a établi un programme d’aide aux aidants de personnes handicapées. / ©DR

Après le Babbel’Café, le Babbel’Eck, racontez-nous…

Lors de mon précédent mandant, j’avais lancé à la Maison rurale de l’Outre-forêt un Babbel’Café : c’est un lieu de partage, d’écoute et d’échange pour les aidants de personnes âgées, qui fonctionne toujours le premier mercredi de chaque mois. Un jour, on avait projeté un film à la Castine sur un homme qui soutenait sa femme atteinte d’Alzheimer. À la fin, il y a eu un débat, et les gens ont commencé à parler, c’était presque indécent de douleur, ils ont dit des choses très intimes, très fortes. C’est l’origine des Babbel’cafés. Et puis j’ai souvent été sollicitée en tant que conseillère départementale sur des dossiers de MDPH, des familles avec enfants ou des élèves en situation de handicap, qui avaient le même besoin : un partage d’expérience et un moment de répit.

Comment va fonctionner le Babbel’Eck qui démarre en octobre ?

Les vice-présidents des deux comcom de mon canton, Damien Weiss de la Sauer-Pechelbronn et Jean-Marie Ott du Pays de Niederbronn, étaient partants, et la Conférence des financeurs nous a accordé un financement. On a alors cherché une coordinatrice, Rachel Wolf, pour jouer un peu le rôle de la psychologue. Je m’inspire du Babbel’Café, mais il faut que ce soit un moment d’échange d’expériences, de souffrances, et aussi d’informations, pour accéder à certaines aides.

Les aidants viennent-ils volontiers ?

On utilise nos canaux et le Mois des aidants pour la com. Mais les aidants ne se rendent souvent pas compte qu’ils sont aidants, c’est normal de s’occuper de son enfant, son époux, sa sœur… Ils le reconnaissent quand ils sont très épuisés, ils demandent de l’aide juste avant la rupture. Ils ont tellement besoin de parler, et quelle que soit leur origine géographique, ils sont les bienvenus !


Le programme

Le 11 octobre à Mietesheim, une première séance qui servira à se connaître avec de l’Art’répit : « On voulait éviter le mot thérapie, car les gens n’ont pas besoin de se soigner ».

Le 8 novembre à Durrenbach, diffusion du film Paroles d’aidants, « pour inventorier les besoins et les difficultés ».

Le 13 décembre à Lembach, de la rigologie : « Ça fait du bien aux gens et j’en ai vus en Ehpad éclater de rire, alors que j’étais sceptique. Les trois premiers mois, le programme est assez général, mais par la suite, les aidants définissent ce dont ils ont besoin ».

Inscriptions 03.88.05.86.87 ou 03.88.90.77.62