On Ruffet le match #35 Des hommes, malgré tout

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Sébastien Ruffet ©Hugo Cappa

On la connaît la phrase, avant de jouer contre des pros : « Ils sont comme nous, deux bras, deux jambes, alors faut pas avoir peur ! » Oui, c’est vrai, mais à part dans les fables, on n’a jamais vu le poney mettre une rouste au tigre.
Ceci étant dit, on a vu ces derniers temps que, parfois, les plus grands athlètes de la planète étaient aussi des hommes, et pas juste des machines. On ne parle pas de Djokovic, qui, à 36 ans, s’affirme comme le sportif ultime, en termes de longévité, d’élasticité, de mental. Mais parlons par exemple de son adversaire en demi-finale, Carlos Alcaraz. Celui qui est déjà un monstre de précocité, et que l’on voit dominer le tennis mondial, s’est retrouvé plein de… crampes lors de son match. Des crampes ? Alcaraz ?! Contrairement aux joueurs du dimanche, j’imagine que le gars doit boire de l’eau, et avoir un suivi physiologique de très haut niveau.
Carlito a « crampé » à cause du stress, de la pression. Acide lactique, tout ça. Et donc ces gars-là ont aussi ce genre de « faiblesse ». Rassurant, non ?

Grealish vainqueur de la 3e mi-temps

On a aussi suivi avec attention la finale de Ligue des Champions de football, entre Manchester City et l’Inter Milan. Le match en lui-même ne restera pas dans les mémoires (1-0 pour les Anglais), mais ce titre tant attendu a donné lieu à des scènes pour le moins inhabituelles dans un vestiaire de ce niveau : Jack Grealish, le gendre préféré de toute l’Angleterre, raide comme un jeudi soir d’après entraînement. Pas une photo sans une canette à la main, le short et le tee-shirt du match encore portés 24 heures après la fin du match, ce bon vieux Jack a rappelé que l’hygiène de vie, à un moment, ça va bien, hein. Quand on l’a vu marcher de guingois à la sortie de l’avion, on avait plus l’impression de voir des Allemands de retour de Majorque.

Tout cela pour dire que même dans un monde qui se professionnalise à outrance, avec un sport de plus en plus à deux vitesses, nous restons tous un peu les mêmes. Le plaisir, la souffrance, l’ambition, le stress : chacun à son niveau, on le vit. Les conditions d’entraînement et d’encadrement ne sont toutefois de loin pas les mêmes, alors on termine par un rappel : il fait très chaud en Alsace, et ça va continuer tout l’été, et si ce n’est pas une raison pour arrêter de faire du sport, faites attention à vous. De l’eau, des séances décalées le matin ou en soirée, et puis écoutez votre corps. Parce qu’on reste des femmes et des hommes, malgré tout.