Alsace – La pratique du yoga en bonne posture

Le yoga a le vent en poupe pour les personnes de tous âges à la recherche de bien-être physique et mental, comme en témoigne Murielle Ennesser, professeur de yoga en Alsace du Nord, qui vient préciser les chiffres d’une grande enquête nationale (*).

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Murielle pratique l’Anicca yoga et le massage ayurvédique. / ©Dr

Le nombre de yogis a triplé entre 2010 et 2020, pour atteindre un Français sur cinq, souvent à la recherche du côté relaxant de la discipline. Murielle Ennesser—qui enseigne à Bischwiller, Stattmatten, Roeschwoog, Herrlisheim ou Gambsheim—résume son sport: « Les gens commencent le yoga à cause d’un problème physique, comme le mal de dos, ou une incapacité à faire un sport plus dur pour les articulations, ou alors un besoin psychique comme une angoisse, un mal-être général ou une période de stress. La pratique aide à un niveau global, holistique, qui touche au spirituel, psychologique, émotionnel, sur les conseils du médecin, du kiné ou de la famille ».

Si la crise sanitaire a attiré près de 3 millions de nouveaux pratiquants selon le SNPY (Syndicat national des professeurs de yoga), au niveau local, l’enseignante relativise : « Paradoxalement, les rentrées de 2020 et 21 ont plutôt subi les conséquences du covid, avec des gens qui refusaient les activités collectives ». Séniors et arrêts-maladie, qui remplissent une large part des horaires en journée, viennent compléter le profil type : « Pour le yoga sur tapis, la moyenne d’âge est de 30-35 ans, et pour les cours de yoga sur chaise jusqu’à 85 ans ».

Des préjugés balayés après un essai

Si l’enquête nationale montre qu’un tiers des participants aux cours de yoga sont des hommes, la tendance semble moindre en Alsace… « C’est une discipline très féminine, estime Murielle, même si j’observe un peu plus d’hommes au fur et à mesure. Certains de mes cours sont exclusivement féminins, en moyenne j’ai un homme pour quinze. » Mais les préjugés sur le yoga ne sont pas réservés à la gent masculine: « Dire que c’est mou, lent ou qu’il faut être souple » est balayé après un essai, « au contraire, on peut être raide comme un piqué et améliorer sa souplesse grâce au yoga. »

Passées ces réticences, « les gens viennent faire une activité pour eux », et il faut qu’elle soit encadrée par des professeurs légitimement diplômés. Selon le SNPY, les formations vont de 40 à…1000 heures ! L’École alsacienne de yoga située à Oberhausbergen, que Murielle a fréquentée en plus de formations en Inde, certifie une vingtaine de professeurs en 800h sur quatre ans. Pourtant, rares sont ceux qui vivent du yoga : 76% ont une autre activité, bien que ce soit la passion de 99% d’entre eux.

(*) Étude à retrouver sur www.snpy.fr. Infos auprès de Murielle au 0669347310.


 

Le chiffre : 8 millions

C’est le nombre de Français qui pratiquent le yoga au moins deux fois par mois.